L’article Journée d’étude Images par IA génératives : Quelle place pour la création individuelle dans un écosystème numérique marqué par l’impensé ? est apparu en premier sur Julien Falgas.
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]]>L’article Entretien avec Bruno Guglielminetti (Mon Carnet) est apparu en premier sur Julien Falgas.
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]]>Découvrez-y 7 indices grâce auxquels vous ne vous laisserez plus berner par le...
L’article Présenter l’IA comme une évidence, c’est empêcher de réfléchir le numérique est apparu en premier sur Julien Falgas.
]]>Au printemps dernier, des personnalités aussi diverses que Elon Musk, Yuval Noah Harari ou Steve Wozniak s’associaient à plus de 1 000 « experts » pour mettre en garde face aux « risques majeurs pour la société et l’humanité » que représente l’intelligence artificielle et demander une pause de six mois dans d’entraînement des modèles plus puissants que GPT-4. Du Monde au Figaro, en passant par FranceInfo ou Libération, les médias ont volontiers relayé les termes de ce courrier qui appelle à une pause pour mieux affirmer le caractère inéluctable et la toute-puissance des systèmes d’IA à venir.
Ce qui frappe dans la réception médiatique immédiate de ce courrier, c’est la myopie face à un processus théorisé depuis maintenant bientôt 30 ans : « l’impensé numérique » (ou informatique, avant lui). Ce concept d’« impensé » désigne les stratégies discursives par lesquelles la technologie est présentée comme une évidence, souvent sous l’influence des acteurs dont elle sert les intérêts économiques ou politiques.
La lettre ouverte de l’institut Future of Life en est un cas d’école : selon elle, l’intelligence artificielle est un outil puissant, il est déjà là, et il est appelé à être encore plus présent et plus puissant à l’avenir pour le plus grand bien de l’humanité.
Sept marqueurs discursifs devraient vous mettre la puce à l’oreille. Pour illustrer cette « boîte à outils », la lettre ouverte d’Elon Musk et consorts, qui prétend pourtant appeler à faire une pause, présente avantageusement tous les marqueurs discursifs de l’impensé, quoique l’on puisse également l’appliquer au très sérieux rapport Villani qui plaidait en 2018 pour une stratégie nationale et européenne en matière d’IA :
Dans ce type de discours, l’objet technique se présente comme neutre : il revient à l’humanité de s’en servir à bon escient, sa seule existence lui sert de justification.
Pourtant, si l’on nous dit que l’IA représente des « risques majeurs pour l’humanité », n’est-ce pas la preuve que nous sommes devant une technique qui n’est pas neutre justement ?
Voilà sans doute le mécanisme le plus retors de l’impensé : diaboliser l’objet technique contribue à la fois à affirmer sa puissance et son potentiel lorsqu’il est utilisé à bon escient, et à alimenter le pseudodébat sans lequel l’intérêt médiatique retomberait. L’informatique, le numérique, l’IA sont déjà là, nul besoin de produire un travail historique sérieux à leur sujet, le storytelling des réussites entrepreneuriales suffit.
L’impensé est indissociable de deux autres processus avec lesquels il forme un véritable cercle vicieux : le glissement de la prérogative politique et la gestionnarisation.
À la faveur de l’impensé numérique, des outils détenus par des acteurs privés sans légitimité électorale ou régalienne déterminent jusqu’à l’accès du public à l’information. Un exemple en est la plate-forme X (anciennement Twitter), qui est scrutée par les journalistes parce qu’elle est alimentée par les personnalités publiques et politiques, ainsi que par les institutions publiques. Lorsqu’une plate-forme privée porte une parole politique, nous sommes dans ce que l’on appelle le « glissement de la prérogative politique ».
En effet, lorsque des acteurs privés déploient des technologies de manière systématique, depuis les infrastructures (câbles, fermes de serveurs, etc.) jusqu’aux logiciels et applications, cela revient à leur déléguer des prises de décisions de nature politique. Ainsi, face à un moteur de recherche qui domine notre accès à l’information et occupe une place qui relèverait d’un véritable service public, nous sommes en plein dans un glissement de la prérogative politique.
On observe le même phénomène lorsque le gouvernement français préfère recourir aux cabinets de conseil plutôt qu’à l’expertise universitaire. Des cabinets, dont les recommandations privilégient volontiers le recours systématique aux technologies numériques et font le lit de la gestionnarisation.
Aujourd’hui, les outils numériques ne nous permettent pas seulement de gérer diverses activités (banque, rendez-vous médicaux…), ils sont aussi et surtout devenus incontournables pour effectuer ces tâches. Nous n’avons pas d’autre choix que de nous fondre dans les catégories que ces outils nous imposent. Il n’est pas toujours facile de prendre rendez-vous avec un ou une secrétaire médical, par exemple, ou de faire sa déclaration d’impôts sur papier. C’est ce que l’on appelle la « gestionnarisation ».
Cette gestionnarisation témoigne aussi d’un glissement. Par exemple, l’outil d’accès à l’enseignement supérieur Parcoursup s’impose désormais aux lycéens et à leurs familles. Or cet outil porte une dimension politique aux conséquences critiquables, telles que l’exclusion de certaines catégories de bacheliers ou l’accentuation de la mise en concurrence des formations. Dans la gestion, l’outil est second par rapport à l’activité ; avec la gestionnarisation, l’outil devient premier : Parcoursup a pris le pas sur le besoin auquel il est censé répondre.
Dans notre quotidien, pour visiter une nouvelle région, choisir le menu de son dîner comme pour rencontrer l’âme sœur, chacun saisit docilement les informations attendues par les plates-formes de consommation numérique. Lorsque l’on mène une activité sportive en s’équipant d’un bracelet qui traite, mémorise et fait circuler un ensemble de données biométriques, celles-ci deviennent le modèle que l’on suit, plutôt que le ressenti de son corps, dans une sorte d’« auto-gestionnarisation ».
Dûment identifiés et profilés par nos outils, nous contribuons sans réserve aux profits économiques de firmes dont l’essentiel des revenus échappe à l’impôt… Et donc au pouvoir démocratique déjà ébranlé par le glissement de la prérogative politique.
Le numérique n’est pas cet avenir tantôt infernal et tantôt radieux que nous promettent ses impenseurs : ce n’est qu’une catégorie pour désigner un ensemble d’objets techniques et de dispositifs sociotechniques qui doivent être interrogés et débattus au regard de leur action politique et sociétale.
Alors que l’impensé focalise notre attention sur l’IA, peut-être avons-nous davantage besoin outils nouveaux (dans lesquels il peut y avoir de l’IA) afin de mieux organiser l’expression (numérique) de notre intelligence face aux enjeux qui exigent des décisions collectives inédites. Climat, démocratie, environnement, santé, éducation, vivre-ensemble : les défis ne manquent pas.
Dans cette perspective, nous vous invitons à découvrir la nouvelle version du service de navigation web contributive Needle. Nourrie par le concept d’impensé, cette proposition radicalement différente d’accès et de partage de contenus numériques mise sur l’intelligence collective. Needle est une plate-forme de mise en relation qui matérialise l’espérance d’un environnement numérique riche du maillage et de l’exploration curieuse de toutes et tous, en lieu et place du réseau de lignes droites par l’entremise desquelles des intelligences artificielles devraient nous désigner quels documents consulter.
Cette technologie est désormais portée par une start-up, preuve qu’il est possible de concevoir des propositions concrètes qui tiennent compte de la nécessaire critique de la place accordée à la technique dans nos sociétés.
Julien Falgas, Maître de conférences au Centre de recherche sur les médiations, Université de Lorraine et Pascal Robert, Professeur des universités, École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques ; laboratoire elico, Université de Lyon
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.
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]]>L’article Vidéo : La Fabrique des chercheurs, témoignage sur mon parcours atypique d’ingénieur devenu chercheur et créateur d’entreprise est apparu en premier sur Julien Falgas.
]]>Cette rencontre a été l’occasion de revenir sur mon parcours atypique et de témoigner du quotidien encore plus atypique de « chercheur-dirigeant » de la startup Profluens vouée à fluidifier l’émergence des idées face aux défis collectifs, notamment au travers de la valorisation de la technologie de navigation contributive Needle dont la nouvelle version sera dévoilée cet automne.
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]]>L’article Communication : Pratiques informationnelles des acteurs de l’EAC, une approche exploratoire est apparu en premier sur Julien Falgas.
]]>Cette recherche s’inscrit dans le programme Résidence, laboratoire, culture et éducation (RésiLabCultE) du Centre de recherche sur les médiations, sous la direction de Carole Bisenius-Penin. Elle donnera lieu à une publication.
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]]>L’article Publication : De l’innovation narrative à la navigation web contributive est apparu en premier sur Julien Falgas.
]]>La notion d’innovation narrative s’est forgée à partir de l’étude du processus de production de sens qui réunit des individus autour de nouvelles formes narratives. Or, l’expression individuelle peine à porter face aux industries qui disposent des moyens nécessaires pour de vastes projets transmédia. En outre, les grandes plateformes modèlent un environnement numérique hostile aux pollinisateurs de nos imaginaires (auteurs, artistes ou journalistes). D’où la proposition d’une navigation web contributive qu’incarne le projet needle, fondé sur le concept de croisement.
Je suis devenu internaute alors que j’entrais dans l’âge adulte et me passionnais pour la bande dessinée. Dans le contexte du web de la fin des années 1990 où les opérateurs mettaient en avant cette possibilité et fournissaient les outils et les conseils pour la saisir, j’ai eu tôt fait de créer ma première page personnelle et d’y publier – en amateur – mes planches de bande dessinée. À cette période, nous dépendions principalement de divers annuaires pour trouver de nouvelles pages web sur lesquelles surfer. En 2000, avec l’aide de Thomas Clément, créateur de l’annuaire de la bande dessinée, je mettais en ligne la première version de l’annuaire de la BD en ligne. Les multiples versions de ce portail ont accompagné ma formation d’autodidacte des technologies web. Après des études d’arts plastiques, j’ai finalement fait du web mon métier en 2005. Deux ans plus tard avec Pierre Matterne et Julien Portalier, nous mettions en ligne le portail d’hébergement de BD numérique Webcomics.fr. En 2009, mon blog était cité par Franck Guigue dans la revue Hermès comme une « excellente » source de veille pour suivre l’évolution de la bande dessinée numérique. J’ai par la suite été sollicité afin d’intervenir lors de tables rondes consacrées à la bande dessinée numérique par le groupement BD du Syndicat National des Auteurs Compositeurs (juin 2010) et par l’ENSSIB (mai 2011). Mais en 2011, ces créations tardaient toujours à se professionnaliser. Conjuguée au désir d’un nouveau départ professionnel, la thèse de doctorat constituait à mes yeux l’occasion de mettre à plat les questions qui me taraudaient et pour lesquelles je commençais à être reconnu.
(…) les auteurs de LAG comme de MediaEntity partagent le sentiment d’avoir été débordés. S’ils se sont réalisés dans l’invention d’une forme narrative nouvelle et dans la rencontre avec un public attiré par cette invention, ils n’étaient pas en mesure d’assumer en parallèle les fonctions nécessaires à la commercialisation, à la monétisation. Bien que leur invention ait intégré la question de son modèle économique, il leur a manqué le temps, les compétences et les moyens de déployer ce modèle. À cette difficulté s’ajoute depuis quelques années celle de mettre en œuvre des récits sur des écrans de plus en plus multiples (smartphones, tablettes, ordinateurs, consoles de jeux), dans des interfaces aux audiences plus ou moins étanches, aux codes et aux formats de plus en plus spécifiques (multiplication des réseaux sociaux). Et ce, tout en faisant face à la concurrence des contenus produits par les industries de l’audiovisuel (séries télévisées, web-séries, cinéma) et du jeu vidéo. Quelle place reste-t-il à l’expression individuelle dans ce concert dominé par ceux qui disposent des moyens de réunir les compétences créatives, technologiques et commerciales pour de vastes projets transmédia ?
(…)
Par leur action, les GAFA asphyxient celles et ceux qui pollinisent nos imaginaires. Pour aller plus loin, il fallait élargir la focale et s’intéresser à d’autres modes narratifs contemporains. Si l’auteur de bande dessinée numérique est apparu comme une sorte d’homme-orchestre, le journaliste à l’ère numérique a pu être décrit comme un « journaliste shiva », car il devrait à la fois écrire, photographier, filmer, enregistrer et publier. Plus globalement, il s’avère que la profession recrute de moins en moins et sur des statuts de plus en plus fragiles. Ne pouvant s’appuyer autant que d’autres secteurs éditoriaux sur l’exploitation de son fond, le secteur de la presse voit son chiffre d’affaire décliner année après année.
De fait, quel que soit l’état de santé du secteur éditorial concerné, les auteurs qui sont à sa base se paupérisent, comme on peut le constater à la lecture des conclusions des Etats Généraux de la bande dessinée de 2016, de celle des rapports consacrés aux auteurs littéraires ou à encore à l’écosystème de la presse.
(…)
C’est sur ce terreau réflexif, taraudé par la prise de conscience écologique que le numérique constituait un environnement à défendre d’urgence, qu’a germé fin 2015 l’idée d’une navigation web contributive. En effet, comment répondre aux multiples urgences écologiques si nos idées et nos sources d’inspiration s’étiolent ?
Julien Falgas. De l’innovation narrative à la navigation web contributive. Colloque international Les écologies du numérique #2. Vers un design post-numérique, Écolab (École supérieure d’art et de design d’Orléans), Dec 2018, Orléans, France. In: Actes augmentés du colloque « Les écologies du numérique », sous la direction de Ludovic Duhem, 2022. [En ligne] https://ecologies-du-numerique.fr/2021/08/26/de-l-innovation-narrative-a-la-navigation-web-contributive/.
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]]>L’article Préface aux actes du colloque Mettre en récit est apparu en premier sur Julien Falgas.
]]>En 2018-2022, le Centre de recherche sur les médiations consacre son projet scientifique aux « Narrations de la société/Sociétés de la narration ». Ce projet part du constat qu’il est communément admis que les formes narratives se transforment tout en étant omniprésentes dans les pratiques sociales. Il semble dès lors pertinent d’étudier les circulations à l’œuvre entre narratif et social. C’est dans ce cadre que l’association des jeunes chercheurs du Crem a souhaité inscrire son colloque 2018. Mais au juste, qu’est-ce que la « mise en récit », et qu’est-ce qu’un récit, et qu’est-ce qu’une « narration » ?
Pour citer ce travail :
Julien Falgas. Préface introductive. Mettre en récit, Enjeux des formes contemporaines de narration. Actes du colloque organisé par l’AJC Crem à Metz les 15-16 mars 2018., L’Harmattan, pp. 9-21, 2022, collection Questions Contemporaines, 9782140261756.
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]]>L’article Encadrement de mémoire : Les dynamiques communautaires et identitaires sur Internet : le cas des auteurs de webcomics à thématique LGBT+/queer sur les plateformes Webtoon et Tapas, par Sara Barbosa est apparu en premier sur Julien Falgas.
]]>Sara Barbosa. Les dynamiques communautaires et identitaires sur Internet : le cas des auteurs de webcomics à thématique LGBT+/queer sur les plateformes Webtoon et Tapas. Sciences de l’information et de la communication. 2022. ⟨hal-03884960⟩
Comment les auteurs de webcomics à thématique LGBT+/queer s’identifient et perçoivent les dynamiques communautaires et identitaires les concernant mais également se déroulant autour d’eux ?
Guidée par cette problématique, Sara Barbosa éclaire de manière originale le statut et la vocation d’auteur à l’ère numérique. Elle mobilise pour cela des entretiens avec des auteurs de webtoons russe, danois, britanique, italien, américain, mexicain, philippin et suf-africain. Le mémoire explore les rapports des auteurs à la professionnalisation, aux autres d’auteur et lecteurs des plateformes, mais aussi aux plateformes elles-mêmes et à la manière dont elles cadrent les communications.
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]]>L’article Needle, mettre en réseau les ressources et les acteurs : lancement du programme ResiLabCultE est apparu en premier sur Julien Falgas.
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]]>L’article Les freins à la désinformation numérique, animation d’une table ronde est apparu en premier sur Julien Falgas.
]]>Retour en images avec les dessins de Catherine Créhange :
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