Matt a eut la gentillesse de chroniquer la venue de Webcomics.fr sur le Festiblog. Son billet oppose webcomics et blogs BD. Pour ma part, je défends l’idée qu’un blog personnel et des webcomics sont totalement complémentaires.
Je ne suis pas certain que la frontière soit aussi marquée que Matt l’énonce. L’un est un outil de pblication web (le blog), tandis que l’autre recouvre une forme de publication dans son ensemble (le web). Le blog est une parution affichée par ordre ante-chronologique (du plus récent au plus ancien), tandis que le webcomic recouvre virtuellement toute forme de bande dessinée sur Internet, quel que soit l’ordre de lecture choisi par l’auteur… Y compris la lecture ante-chronologique d’ailleurs.
La vraie question à se poser est : quel format est le plus ergonomique pour que le lecteur puisse lire mon histoire ? Le seul intérêt à raconter une histoire sur un blog, est d’exploiter tout l’imaginaire qui entoure le phénomène. C’est ce qu’a brillamment fait Laurent Chabosy avec Frantico (Trondheim n’est pas Frantico : Trondheim est un autre pseudonyme de l’auteur de Frantico, vous saisissez la nuance ?) : il a surfé sur l’illusion autobiographique et le star-system pour créer une histoire qui dépasse ce qui est dit dans les planches.
Mais au delà des récits qui exploitent pleinement l’imaginaire des blogs, ce format n’est pas adapté pour raconter une histoire dessinée. C’est d’ailleurs la raison d’être de Webcomics.fr : nous voulons offrir aux auteurs un outil aussi simple que le blog, taillé pour publier des histoires quelles qu’elles soient.
J’encourage cependant très vivement les auteurs à maintenir (ou à publier) un blog personnel, sur lequel ils chroniquent l’évolution de leur travail. Si le blog n’est pas un outil de publication narrative (à quelques exceptions près), il est en effet le meilleur outil de promotion dont un auteur puisse rêver, car il lui permet de créer une passerelle entre l’ensemble des composantes de son oeuvre, tout en établissant une plus grande proximité avec son public.