Samuel Nowakowski et moi-même étions les invités de l’apéritif scientifique et citoyen « Infocommunes » de l’association des jeunes chercheurs du Centre de recherche sur les médiations (AJC Crem), le 8 octobre 2024 à Metz.

L’intelligence artificielle n’est plus un fantasme de science-fiction : les algorithmes de plus en plus performants sont utilisés par les acteurs économiques, industriels, politiques, éducatifs… Alors qu’elle s’immisce dans le quotidien et que ces termes se banalisent, il convient justement prendre du recul pour s’interroger sur les formes de l’intelligence, qu’elles soient artificielles ou collectives. En somme, les usages de l’IA influent-ils sur les intelligences humaines et la vie en société ?

Rebondissant sur l’article signé quelques mois plus tôt avec Pascal Robert, j’ai eu à cœur d’aborder les points suivants :

  • L’IA en tant que projet : ses idéologies et ses imaginaires.
  • La réalité tangible de ce projet : travail du clic, extractivisme.
  • L’humain dans l’IA : derrière les algorithmes et les chatbots, il y a du travail intellectuel bien humain, souvent vidé de son sens et rendu invisible.
  • Le poids de l’impensé numérique sur nos discours à ce sujet.
  • Les impacts déjà bien réels des algorithmes sur notre écosystème info-communicationnel et les conséquences sur notre capacité d’action concertée face aux menaces existentielles (climat, biodoversité…).

    Il me semble qu’il y a mieux à faire avec le numérique que de converser avec un chatbot, à condition de dépasser l’idée que ce ne sont que des outils qu’il faudrait apprendre à utiliser.

    Nous sommes face à des techniques au sujet desquelles seule la connaissance peut conduire à élaborer des technologies alignées avec les valeurs et les objectifs que nous nous donnons.