Usages de l'Internet mobile en France en novembre 2009.Ces derniers mois les prestataires d’applications de lecture de BD sur mobile ont poussé comme des champignons. Les chiffres des usages Internet mobiles sont pourtant là pour tempérer les ardeurs. Tous appareils confondus, l’email est le troisième usage mobile derrière le SMS et la photo : cela fait de lui le premier usage d’Internet mobile.

En novembre 2009, 4% des possesseurs de mobile jouaient sur leur téléphone et à peine 29% des possesseurs d’un iPhone. Les jeux ont beau être le type d’application de divertissement le plus prisé de l’appstore, ils attirent moins nettement moins d’usage que la navigation web (83%) ou le mail (78%). La navigation web et le mail sont des usages standards qui ne nécessitent aucun coûteux développement en direction d’une plateforme propriétaire. Hormis l’effet de mode, on se demande quelle mouche a piqué le secteur de la bande dessinée pour miser sa stratégie numérique quasi-exclusivement sur l’appstore.

Un site web un tant soit peu optimisé peut diffuser des planches de BD sans distinction de terminaux. Malgré le « splitering » du web opéré méthodiquement par les fabricants de terminaux mobiles, le web est un standard qui dépasse les clivages imposés par les terminaux. Voilà une excellente raison d’en finir avec l’obsession de l’iPhone. Seul bémol pour la diffusion de BD sur mobile : la navigation web mobile est surtout tournée vers la recherche d’information immédiate. Pour se divertir, on préfère de loin surfer sur un netbook ou n’importe quel terminal doté d’un écran plus vaste.

C’est là qu’interviennent l’email et les réseaux sociaux, parfaitement adaptés au besoin d’immédiateté et de temps réel que l’usager en situation de mobilité. Facebook et la messagerie électronique sont les successeurs naturels de l’antique SMS qu’ils tendent à remplacer chez les possesseur de smartphones pour peu que leurs correspondants soient aussi équipés (ce qui sera bientôt la norme). C’est pourquoi les usages mobiles tendent à réhabiliter l’intérêt des newsletters, dans la mesure où le commun des mortels n’a toujours pas acquis l’usage des flux RSS. Le « push » revient en force sur mobile. Exemple concret : la newslettre Lapin vous sert votre strip quotidien dès sa parution directement dans votre mobile. Ne manque qu’un lien pour encourager la rediffusion sur Facebook, elle-même reliée à un module d’abonnement optimisé pour mobile… Et vous avez une BD numérique virale en phase avec les usages mobiles actuels.