Vous avez sans doute du voir les résultats des premières séances de paintchat filmé organisées par Webcomics.fr ( et )…

  • Mais avez vous une idée de la manière dont on les produit ?
  • Imaginiez-vous que l’on pouvait pratiquer graphiquement l’équivalent de l’improvisation théâtrale ? Je pense notamment aux matches d’improvisation qui se sont fortement développés ces dernières années.

Comment produit-on un paintchat filmé ?

D’abord il vous faut un logiciel de paintchat. C’est un logiciel qui permet à plusieurs dessinateurs de se retrouver sur une seule grande page et d’y dessiner en même temps tout en partageant une fenêtre de discussion. Le plus connu, et pour ainsi dire le seul vraiment performant, est le paintchat de Shichan. Les paintchats servent généralement à s’amuser sans autre but que de partager un moment de création à plusieurs sur un tableau virtuel. On fait une capture d’écran du résultat et l’on garde de bons souvenirs.

Pourtant, l’intérêt du paintchat réside moins dans son résultat que dans sa réalisation. D’où l’idée de filmer un paintchat en train de se faire. Pour cela, il faut un logiciel capable de capturer ce qui se passe à l’écran. J’ai choisi Camstudio qui est très simple et très complet puisqu’il permet aussi d’enregistrer le son et de superposer des éléments visuels fixes sur l’écran (comme le logo de Webcomics.fr par exemple).

Puisqu’on peut enregistrer du son, je me suis aussi équipé de Winamp, du plugin Oddcast et du serveur Icecast comme l’explique Matt. Tout cet attirail me permet de fournir aux dessinateurs l’adresse d’une webradio dont je gère la programmation. Je n’ai plus qu’à choisir quelques morceaux libres piochés sur Jamendo !

Reste le plus difficile : organiser les règles du jeu.

Tout d’abord, un écran vidéo mesure traditionnellement 640×480. De ce fait le tableau virtuel du paintchat doit être restreint en largeur ou en hauteur pour épouser ces dimensions. Ainsi on peut réaliser un long travelling le long du dessin en train de se faire. On peut aussi imaginer avoir un tableau virtuel dans les deux directions, mais il ne pourrait pas être très vaste car cela serait trop gourmand pour le serveur et surtout il n’est pas aisé de naviguer dans deux dimensions avec le paintchat.

A partir de là, on a déjà une multitudes d’idées d’histoires qui peuvent se dérouler dans un panoramique à l’horizontale ou à la verticale. Suivant les cas les dessinateurs vont dessiner chacun un personnage, dessiner tous le même ou encore dessiner ceux qu’ils veulent.

Un temps limité est ajouté, souvent en fonction de la durée de la bande son choisie. On s’aperçoit finalement que l’exercice n’a plus rien à enlever à celui de l’improvisation théâtrale : diverses contraintes qui sont en voie de codification, une limite de durée… Ne nous manquent plus que le jeu en équipe avec arbitrage pour disputer de véritables matches d’impro graphique !