Je signe cet article dans le numéro 82/3 de la revue Hermès : « Nouvelles voix de la recherche en communication »

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Résumé de l’article

Que faire lorsqu’on découvre une aiguille dans la meule de foin qu’est le Web ? Prétendant nous aider à communiquer, quelques plateformes dominent désormais nos pratiques informationnelles et entretiennent une crise de l’inspiration. En écho au discours critique grandissant à l’encontre des GAFA, la recherche-action needle tente l’expérience concrète d’une infomédiation qui fait le pari que la communication humaine peut reprendre le pas sur l’infomédiation algorithmique.

Extrait de l’introduction du numéro 82/3 de la revue Hermès

nous avons choisi de donner la parole à de jeunes chercheurs et universitaires, en ouvrant nos colonnes à de nouvelles « voix » et à des « voies » nouvelles de la recherche en communication.  (…) L’appel à contributions que nous avons lancé a reçu plus d’une centaine de réponses. L’ensemble des propositions a été évalué, lu attentivement, par le bureau de la rédaction d’Hermès. Une trentaine d’auteurs – doctorants ou jeunes docteurs dans leur très grande majorité – a finalement été retenue. Les propositions étaient nombreuses, riches, et le choix ne fut pas toujours aisé.

Extrait de l’article introductif de Dominique Wolton

Information et communication : urgence théorique

(…)

Faire entrer l’information et la communication dans le champ des grands enjeux théoriques et politiques du xxie siècle, aussi importants que l’écologie : voilà le défi scientifique pour la recherche, aujourd’hui et demain. Un seul exemple : les livres théoriques, nombreux sur l’avenir de la démocratie, du monde, de nos sociétés, font un quasi-silence sur le statut théorique de l’information et de la communication. Quand il y est fait allusion, c’est toujours avec une survalorisation de l’information, identifiée au progrès, et une dévalorisation systématique de la communication, réduite à la manipulation ; avec, le plus souvent, une fascination pour les techniques, et finalement pour les Gafa. (…) Avec l’écologie, on est passé de la science à la politique, de l’économie à la culture. Le défi est le même pour l’information et la communication. Malgré les dégâts et les contradictions des industries de l’information et de la communication, il n’y a toujours pas beaucoup d’intérêt scientifique, humain et politique pour ces activités et ces domaines théoriques, pourtant au cœur de la vie individuelle et collective.